Les réunions entre les responsables de partis politiques dont Afek, le PDP et Ettajdid ont beaucoup fait de bruit ces derniers jours. L'objet de ses réunions est la création d'un front ou d'un parti démocrates qui réunit le centre et le centre gauche tunisien. L'idée est fort intéressante mais risquée. Après les élections du 23 octobre, la gauche n'a plus droit à l'erreur. Une deuxième défaites serai un véritable arrêt de mort pour elle.
Cette note présente quelques idées et ma perception d'un nouvel front démocratique tunisien.
1- Un front pour un programme et non contre Ennahdha
J'ai toujours l'impression que la gauche n'est pas sorti de la peau de l'opposant faible opprimé victime dont l'unique raison d'exister et de dénoncer une injustice sans pour autant être capable de construire. On a vécu cela pendant la campagne du pôle et du PDP par exemple où il y avait une fixation sur Ennahdha. Rares sont les passages télé où les meetings où les militant du PDP et du PDM n'ont fait allusion à des dépassement de la part d'Ennahdha. On le vit actuellement dans l'exagération dans l'opposition et avec les acrobaties de Chebbi et Iyed Dahmani. Si un front ou un parti va être formé, il faut que son objectif ne soit pas contrer ou vaincre Ennahdha ni même faire l'équilibre avec elle. Il faut que l'objectif ou la raison de création soit un vrai programme à réaliser et une volonté d'être un acteur actif dans la scène politique tunisienne. D'ailleurs j'exige qu'un comité se charge dès maintenant à élaborer un programme politique, économique, social et culturel que chaque parti proposera à ses militants lors de la décision du merge. Ce programme contiendra les grandes lignes de la réflexion et l'idéologie de la nouvelle formation politique. Il servira également comme base des programmes électoraux qui seront présentés dans les prochaines échéances.
2 - Une connaissance de la réalité de la Tunisie
Je l'ai dit et je la répète toujours, la gauche doit sortir de son tour d'ivoire. Il faut se doter d'un discours plus proche du peuple tunisien pas des Menzah et Marsa mais toutes les villes et les villages de Tunisie. Il faut également éviter de choquer les gens en touchant des choses qui sont sacrés pour lui comme l'identité et la religion. Un exemple très simple, le pôle avait mentionner dans son programme l'égalité dans l'héritage. Cette idée même si elle peut plaire aux femmes démocrates et quelques intellectuels, n'est pas très bien accueillie par une société misogyne et patriarcale. Elle se contredit également avec un texte religieux très explicite et donc peut être vu comme une atteinte à la religion. Les gens qui ont lancé cette idée ignorent même que la femme dans beaucoup de régions est privée même de sont part que lui donne la charia et qui va à son frère. La laïcité est également à mettre dans le casier. En gros, la gauche est entre deux choix : garder ses idées utopistes et idéalistes et se contenter de la taille que lui a donné les élections de 23/10 ou faire des concessions comme le fait Ennahdha en ce moment afin de devenir un parti de masse prêt pour gouverner. Il faut également se faire passer des qualificatifs moderniste et progressiste devenus synonymes d'athéisme et mécréance chez beaucoup de tunisiens.
3 - Une bonne gestion des ressources politiques
Certains visages ont été grillés pendant la dernière période et ne sont pas accepté par les masses. Leur présence ne fera que nuire à une coalition démocrates. Je cite par exemple les femmes démocrates, Jawher Ben M'barek le trotskiste mégalomane, Faouzia Charfi, Abdelaziz Belkhoja, Salah Zghidi, Hamadi Rdissi, Mohamed Kilani, etc. Ces quatre derniers, quand ils parlent ne font que fuire les gens vers Ennahdha. L'AFTD doit regagner les rangs de la société civile et abandonner la politique.
Une deuxième catégorie d'hommes politique doit prendre une petite pause et se cacher un peu car ils sont devenu consommés médiatiquement comme Ahmed Néjib et Issam Chebbi, Ahmed Brahim, Hammouda Louzir, Jounaydi Abdeljaoued et Iyed Dahmani. En contre partie, d'autres peuvent être mis en avant plan comme Moncef Cheikh Rouhou pour les sujets économiques, Fadhel Moussa, Mehdi Ben Gharbia, Emna Mnif, Yassine Brahim et Maya Jribi qui a gagné beaucoup d'estime des tunisiens.
Il serait également profitable de nourrir ce parti par quelques figures du CPR et FTDL comme Ksila, Bochra Bel Haj Hmida et Oum Zied. L'idée de courtiser quelques visages du gouvernement de BCE comme Jalloul Ayed, Said Aydi me semble également intéressante. Finalement, pourquoi pas des islamistes comme Slaheddine Jourchi ou Mourou profitant de sa récente mésentente avec Ennahdha.
4- Une bonne organisation pour mieux avancer
Le scénario cauchemardesque à éviter est que l'alliance se brise à l'approche d'une échéance électorale à cause d'une mésentente sur des listes ou un élu pour les présidentielles ou un truc de ce genre. Cela donnera un message très négatif à l'électorat. C'est pour cela que je propose que l'alliance et de préférence parti ait dès sa formation un règlement interne et une organisation claire et ne repose pas sur des arrangement qui ne sont valable que pour cette période. Il faut que tous les participants également de leur appartenance politique antérieure et fondre dans le groupe. Je propose un exemple de mini constitution :
- Un comité exécutif de 12 personnes dont un président, un secrétaire générale, un vice président, des portes parole qui est élu par le comité central.
- Un comité central (une sorte de parlement) élu par les militants du parti et formé par 87 membres élus et 33 représentants des comités régionaux (33 circonscriptions des tnelec) qui prend par vote les grandes décision du parti.
- Des comités expertes de programme en économie, finance, droit, affaires social, culture, environnement etc. qui se chargent d'élaborer les programmes du parti et ses choix stratégiques par domaine. Les recommandations de ces comités sont validées par le comité central pour être adoptées.
- Un comité de communication qui se charge de la relation avec les média, l'image du parti et la préparation des campagnes électorales. Il faut travailler sur une identité visuelle proche des tunisiens.
- 33 comités régionaux chargé de représenter le parti dans différents régions avec les bureaux locaux (les 33 circonscriptions des tnelec).
- Le choix des représentants du parti pour les différentes élections se fait par vote des militants à des échelles différentes (national pour le président, régional pour les députés, local pour les conseiller municipaux). Chaque candidat au vote s'engage sur l'honneur de ne pas se représenter en tant qu'indépendant s'il perd les élections du parti.
- Le choix des fonctions administratives et ministérielles se fait par le mérite et les élections. Le comité experte propose les candidats selon leurs compétences et dossiers et le comité central tranche par vote.
juste pour ton information,dans l'islam il y'a plus de cas ou la femme hérite plus que l'homme ;)
RépondreSupprimersauf que les cas ou l'homme reçoit le double de ce que reçoit la femme, sont mille fois plus courants et récurrents que les autres cas (ou on hérite de son cousin, parce qu'il n'a pas d'enfant, ou quand la grand mère hérite le petit fils... etc)
RépondreSupprimerdans 90% des cas minimum, les gens héritent de leurs parents suite au décès de ces derniers... et dans ce cas, l'homme reçoit deux fois plus..
Plus rares sont les autres cas.
La gauche a perdu toute crédiblité en Tunisie.Afek tounes avec des indépendants tout juste démocrates avec des technocrates comme S.AIdi,Jalloul Ayed et des gens de la même catégorie feront un partie de grande classe et trés utile pour la Tunisie.Toutefois sans perdre de vue que notre société est attaché à sa relegion musulmane ,mais aussi à la da vrai démocratie et au modernisme.Contre ce modèl,Ennahdha échouera certainement.A méditer sur ce modèl,mais rapidement.
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