28 mars 2011

Les média après le 14 janvier

Les journalistes doivent-t-ils payer le prix de leur complicité avec Ben Ali?
La Tunisie connait des appels incessants pour écarter tous les responsables de l'ère de Ben Ali est les membres de l'RCD. Ces appels, souvent soutenus par les média englobent les responsables corrompus ceux qui se sont tus sans pour autant être impliqués. Les journalistes ne se sont pas tus aussi pendant les 23 ans de Ben Ali? Oui et ils ont même modifié la réalité pendant que leur mission principale est de présenter la vérité.

Quand les journalistes Tunisiens parlent maintenant de l'ère Ben Ali, ils se justifient par la peur de la torture et le licenciement. Et là je me demande, les cadres qui ont contraints à adhérer à l'RCD ou signer des faveurs pour les familles du clan Ben Ali n'auraient pas le même sort s'ils refusent. La réponse est certainement oui. La preuve, tous les redressements fiscaux dont ont été beaucoup d'homme d'affaires Tunisiens qui ont refusé de s'incliner devant les proches du président déchu. Si tous les journalistes ont dit tous Non à Ben Ali comme l'a suggéré Emna Ben Jemaa, Ben Ali aurait-il pu les mettre en prison tous? Ou l'histoire aurait changé?

Chaque jour, j'apprends que des journalistes du CNN, BBC, Reuter, Alarabia, Aljazeera sont kidnappés, porté disparus, blessés, agressés ou même tués en Libye, Syrie, Yémen, Tunisie, Afghanistan, etc. Je regarde avec admiration des reporters qui défient les balles et les bombardements pour faire parvenir l'image et la vérité pour le monde. Récemment, nous avons tous vu comment des journalistes américains se sont battus comme des héros pour la cause d'une femme Libyenne victime des bavures de Kadafi et ses milices. Le titre de journaliste se mérite et l'agression et violence font partie de son risque de métier. Le pompier met sa vie chaque jour en danger pour sauver un citoyen, éteindre une incendie. Un soldat est prêt à sa sacrifier ses jours pour défendre sa patrie et parce que ce risque fait aussi partie de sa vie.


Qu'es ce qui a changé depuis le départ de Ben Ali?

A mon humble avis, rien n'a change depuis. Les journalistes soutiennent encore la dictature. Si la dictature se représentaient avant par Ben Ali et le RCD, elle s'incarne maintenant dans un peu qui confond entre l'anarchie et la liberté et un esprit révolutionnaire qui justifie l'injustifiable. Les journalistes Tunisiens sont toujours du camp du plus fort au dépend de toute morale ou éthique ou règle du métiers.

Durant ces derniers jours j'ai été choqué par plusieurs positions journalistiques qui soutiennent ma thèse:

- Pendant que la Tunisie connaissaient une des périodes les plus critiques de son histoire moderne (du 26/27 Février 2011), les journalistes des deux chaines nationales publiques étaient en grève pour changer leur directeur. Et oui, l'interêt des journalistes passe avant l’intérêt publique.

- Les journalistes de Nesma s'amusent à humilier des responsables de l'état et à leur couper la parole avec beaucoup d'arrogance et impolitesse dans des scènes semblables à des scènes de vengeance. Humilier un responsable est un acte journalistique héroique.
- Sofiène Ben Farhat, en commentant le passage de 15K tunisiens à Lampedusa, n'a parlé que des gouvernements européens raciste et de droite. Sofiène Ben Farhat n'a dit aucun mots à propos de ces gens là qui nuisent à l'image de notre pays et mettent leur vie et l’intérêt de leur pays en danger. Il n'a pas du tout condamné la migration clandestine. Pire il a parlé d'un ton qui l'encourage.

- La chaine Nationale Tunisienne innocente Ennahda d'un crime dont elle reconnait. Et quel crime, des vies de Tunisiens.

- Comment les mêmes personnes qui flattaient la sauveteur du pays l'insulter maintenant? Comment certains journaux qui concernaient deux et trois pages pour publier mémoires prostituées Israéliennes sont devenues honnêtes et héroïques et se plaignent de la dictature. Note: En Juin 2005, deux journaux tunisiens qualifient Sihem Ben Sederine symbole de résistance à Ben Ali de prostituée.


- Lors d'un débat sur Express FM, j'ai entendu des journalistes et blogueurs condamner un communiqué du Ministère de l'Intérieur qui appelle à la méfiance et condamne les incitations à la haine et la violence sur Facebook. Au lieu de condamner eux aussi tous ces appels mettant la stabilité du pays en périls, ils se lancé à pleurnicher contre le retour aux anciennes méthodes et à dire que le Tunisiens est conscient est majeur pour distinguer le mal du bien. Je me suis cru à un certain moment au Suède, en France, ... Je me demande d'ailleurs, est-ce que les Tunisiens sont vraiment conscients et responsables? Les médias seraient-il en train surestimer la conscience politique des Tunisiens et leur connaissance de leur droits et obligations vers leur pays et envers eux mêmes?



1 commentaire:

  1. LOOOL. ce qui me choque le plus dans votre article c'est le fait que dans tous les exemples que vous avez pris (sauf celui de sihem ben sedrine), vous prenez une position anti-revolutionaire !!!! Une position que vous critiquer vous meme au debut de votre article!!!!

    Je pourrais prendre vos exepmles un par un et vous le dementrez, mais je prefere vous donner le benefice du doute, et de vous laisser une chance de vous exprimer plus sur ces point et d'expliquer mieux votre point de vue.

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