3 avril 2011

Lecture très subjective de la scène politique Tunisienne

Après des semaines d'observation du paysage politique tunisiens et de lectures des différents personnages et partis meublant la scène politique en Tunisie, j'ai abouti à ces conclusions que je partage. Ceci reste un avis personnel subjectif qui n'engage que ma personne.
J'ai évité de barrer des visages par respect à la race humaine.
  • Iadh Ben Achour est pour moi le personnage politique le plus crédible et le moins contesté en ce moment. Son rôle de modérateur et garant de la transition politique en Tunisie est très déterminant et le travail qu'il fait au CISOR est très important.
  • Feu rouge à Abdessalem Jrad et Abid Briki pour le rôle honteux de l'UGTT dans le sabotage de l'économie Tunisienne et toutes ces personnes au chômage après la révolution et son silence pendant 23 ans. Un syndicat aussi ne doit pas être mêlé à la politique.
  • Non à Hamma Hammami et Mohamed Kilani symboles du communisme et socialisme. Cette doctrine n'a jamais été démocratique. Au contraire elle nous a ramené les plus grands tyrans de la terre comme en Chine, en Corée du Nord et au Venezuela. En plus, nous avons besoin de construire un pays et c'est pas autour des coopératives agricoles qu'on réussira à le faire. Pour finir, bravo pour dissoudre la police et l'armée et armer le peuple.
  • J'aurai bien aimé que Rached Ghannouchi transforme Ennahda d'un parti politique à une association caritative qui subventionne les écoles coranique, maintient les mosquée et appelle aux bons mœurs sans offenser personne. Je suis très sceptique à lier la religion à la politique car la religion n'accepte pas à deuxième avis et tire sa légitimité d'une loi divine incontestable. En plus, j'ai du mal à accepter qu'il y ait des gens qui représentent la volonté de Dieu sur la Terre et je prône pour l'indépendance de la mosquée de toute propagande politique. Si les urnes veulent un parti à caractère religieux, je préférerai que ça soit autour de Abdelfattah Mourou.
  • Certains partis politiques méritent d'être suivis comme l'UPR de Dr. Mraihi, le PDP de Maya Jribi et Ahmed Néjib Chebbi et le FDLT de Mustapha Ben Jaafar. Ettajdid de Ahmed Brahim n'est pas mal non plus mais je reste toujours sceptique à la gauche. Moncef Marzouki n'est pas dans la liste pour des histoires d'affinité.
  • Les femmes démocrates de Sana Ben Achour tout comme ligue Tunisienne des droits de l'homme ont un rôle important pour renforcer la place de la société civile et de sensibiliser les gens et former un rempart devant le retour des pratiques de l'ancien régime.
  • Abdallah Kallel et Ahmed Fria sont deux visages de l'ancien régime dont le premier ne doit plus rester sur la scène politique. Le deuxième fait partie de ceux qui ont un intérêt à mon avis à s’éclipser au moins pour quelques années pour se faire oublier.
  • J'ai été toujours un admirateur de Kamel Morjane depuis l'ère Ben Ali vu son CV très respectueux et son passage par l'UNHCR. Je reste prudent quand à cet homme vu ma phobie du RCD dont il été membre décideur.
  • Mondher Thabet représente l'opposition de carton. Il a représenté avec Ismail Boulahia, Mohamed Bouchiha et d'autres une mascarade appelée opposition démocratique. Des gens comme lui et Borhane Bssaies n'ont plus de place sur la scène et représentent une menace au processus démocratique.
  • Yassine Brahim représente une génération de compétences Tunisiennes formés dans les grandes écoles françaises et américaines. J'aimerai bien le voir avec Said Aydi, Mustapha Kamel Nabli, Jalloul Ayed plus présents sur la scène politique.
  • Beaucoup de gens ne seront pas d'accord avec moi, mais je trouve que Mohamed Ghannouchi mérite un hommage pour tout ce qui a fait pour maintenir l'économie du pays. Il représente aussi une génération de politiciens qui ont travaillé avec Ben Ali et ont servi le pays. Je peux avancer des noms comme Moncef Ben Abdallah, Nouri Jouini et Afif Chelbi. On reproche peut être à Mohamed Ghannouchi son silence, mais nous étions tous silencieux et en d'autre terme coupables comme lui. Au contraire, j'ai apprécié qu'il soit resté autant de temps. Imaginez qu'il soit parti, qui 'aurai remplacé? AbdelAziz Ben Dhia? un retour de Hamed Karoui? Je vous laisse imaginer les dégâts.
  • Finalement, mon Non à Mezri Haddad est un Non au retour des Bourguibistes. Je dois beaucoup de choses à Bourguiba, je lui reproche plein d'autres choses. La page Habib Bourguiba est tournée comme Ben Ali.
Finalement, la Tunisie est notre pays à tous et la reconstruire est notre responsabilité. Et, il y a une place pour toute personne honnête compétente ayant la volonté de servir le pays.

3 commentaires:

  1. Intéressant. Point de vue qui pourra forcément évoluer au fil des jours!

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  2. I m glad to find someone who appreciates what Mohammed Ghannouchi did for our country. All in all a great analysis.

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